Version 5.4_ page 02-31 _mars 2024

Pendant plusieurs années le GR34 s’est arrêté aux lignes de Quélern. Venant de Crozon il passait par le village de Kerellot, rejoignait la route RD355, juste à la sortie des lignes, et descendait vers Trez Rouz, en empruntant cette même route RD355 en direction de Camaret.

Puis le GR34 a accepté de faire le tour de Roscanvel.

Dès le départ il y a un problème : il faut traverser les lignes. Le passage est insuffisant pour séparer le GR34 de la RD355 proprement dite. En fait il faut marcher sur la chaussée, ce qui perturbe parfois les randonneurs car l’ouverture est relativement étroite. A l’occasion de récentes journées du patrimoine nous étions bien 80 lors de la promenade-randonnée organisée par Marcel Burel et l’AVPR..

Le parcours peut se faire dans un sens ou dans l’autre. En fait il vaut mieux suivre le soleil : le matin commencer par le tronçon donnant sur la Rade de Brest. L’après-midi c’est l’inverse pour ne pas avoir le soleil en face.

Le sens de parcours retenu dans cette page et les pages suivantes est celui du matin.

J’ai choisi un parcours sensiblement différent du parcours officiel, qui est indiqué sur la carte ci-dessus, du moins pour la partie du GR34, qui traverse les zones habitées. Sur la plupart des plans il est question de « chemin des douaniers » à la place de « GR34 », ce qui déconcertent les randonneurs, quand ils se retrouvent perdus dans les villages de l’intérieur, loin de la côte. Enfin le GR 37 qui relie le Mont Saint Michel à la pointe de Pern Hir fait aussi le tour de la presqu’île mais je n’ai pas encore vu de pancarte le spécifiant.

Il y a trois tronçons distincts :

_ le tronçon « Est », qui va de Quélern à la Pointe des Espagnols,

_ le tronçon « Nord-ouest », qui longe le Goulet jusqu’à la Pointe des Capucins, et

_ le tronçon  « Ouest », qui se dirige vers le cap Tremet  et contourne le réduit pour rejoindre la RD355 et Camaret.

Les deux derniers tronçons s’inscrivent dans l’espace compris entre la mer et la route RD355. Le tronçon « Est » est lui-même partagé en trois parties :

_de Quélern à la pointe des Espagnols,

_le fort lui-même dans sa nouvelle présentation et

_la face cachée redécouverte lors des journées du patrimoine 2018 et probablement déjà devenue en grande partie inaccessible.

 Il a fallu regrouper les deux dernières pages.

L’intérieur de la presqu’île est occupé par un marais, qui devient par endroits difficile d’accès. Les eaux du marais s’écoulent par un ruisseau, qui prend le nom, selon l’endroit, de Quimperou (on trouve aussi quimperiou) ou de Ragadal. Il est décrit dans les pages précédentes qui traitent de la vallée des moulins.

Il y a d’autres chemins de randonnées, qui traversent la presqu’île.

 D’une manière générale les pages sur le GR34 servent de support  pour des promenades faites (ou à faire) avec mes petits enfants. Elles ne viennent pas concurrencer les écrits de l’Association 1846 ni celles de l’AVPR, qui ont largement contribué à faciliter l’accès des différents sites visités. 

Le tronçon « Est »

Plusieurs internautes ont marqué leur déception car le tronçon « Est » ne passe pas le long de la côte. On est loin du chemin des douaniers, qui est annoncé partout.

En effet, malgré la législation en vigueur, la plupart des propriétés situées le long de la côte est vont jusqu’à la mer, que l’on aperçoit seulement de loin. Il y a cependant des exceptions : l’étang de Kervian et la cale de Quélern, le port du bourg, Postermen et Ponscorff.

En fait seul l’étang de Kervian se retrouve sur le trajet du GR34 ; pour les autres sites mentionnés il faut faire un détour mais sur ce trajet il y a le moulin du seigneur.

 La point de départ est donc l’étang de Penarpoul même si le GR34 longe déjà la RD355 sur la commune de Crozon.

Nota : je suis toujours gêné par l’appellation « étang de Penarpoul », qui me fait penser au plus petit des ponts de Paris, qui est affublé, d’une pancarte « Pont Petit-Pont ». Il me semble, que l’étang a porté autrefois le nom d’étang de Quélern mais comme le nom « Quélern a été peu à peu donné à un village, une cale, une presqu’île…, on donc désormais un « étang du bout de l’étang ».

Les lignes de Quélern sont désormais noyées dans la végétation.

En période de grandes marées la mer arrive à peu près au niveau de la chaussée. Elle passe même parfois par dessus la digue.

Les portes ont disparu; c’est la partie la plus délicate car on traverse les lignes et il n’y a pratiquement pas de bas côté avec une circulation très intense l’été.

Le promeneur doit marcher sur la chaussée.

La municipalité a prévu d’aménager l’un des bas côtés devant l’augmentation importante du nombre de randonneurs. Elle va essayer également de réduire la vitesse des véhicules en installant des rétrécissements; appelés « écluses » ils ont malheureusement un inconvenient majeur: les autombilistes, après avoir ralenti à 30 km/h, reprennent de la vitesse pour atteindre parfois 90km/h, si le radar voit juste.

La situation ne s’améliore en fait , qu’en arrivant sur la digue de l’étang de Kervian.

Ici aussi, par grande marée et fort coup de vent de sud est, l’eau passe par dessus la digue.

A l’intérieur de l’étang c’est en général plutôt calme.

Arrivés vers le fond de l’étang il faut bifurquer vers la droite et monter vers Kerincuff. La signalisation actuelle est insuffisante et cela perturbe pas mal de randonneurs. Il faudrait probablement prévoir un autre trajet passant par Kervian, Lodoën et Menezarvel. Le projet de l’AVPR de réhabiliter le chemin de Messiber n’aurait pas permis d’obtenir une variante car on s’écarte dans tous les cas de la mer.

L’étape suivante sera le Moulin  du Seigneur. Rose Marie Le Cann, notre tante du Gouérest, racontait, que la famille Le Bihan y aurait habité, ce qui parait peu probable. Il doit y avoir eu une confusion avec les cousins Le Bihan de Kermorvan, le village le plus proche.

Le moulin était en ruine il y a quelques années; il a été complètement restauré par M. Clorennec. Il est situé sur le point le plus haut de la presqu’île avec une altitude de 70m.

La randonnée se poursuit par les villages, qui conduisent à la Pointe des Espagnols : Le Gouérest, Le Lez et Penaros

La pointe des Espagnols

La plate-forme avait été aménagée pour accueillir les nombreux visiteurs au détriment des vestiges des anciennes installations militaires. Les visiteurs ont accès à la pointe ; cela leur suffit mais des aménagements importants sont en cours pour faciliter et sécuriser l’accès..

Autrefois on descendait à la batterie basse en empruntant un chemin à droite de la plate-forme. Il se distingue encore sur la photographie aérienne de Google mais pas sur celle de MAPPY car le chamin est dans l’ombre. Désormais le GR34 continue par la gauche.

Le mur, qui marque l’emprise du fort se distingue également malgré la végétation. Ici aussi il est prévu de dégager le fort, dont l’une des dernières attractions  est le canon installé en 2022. En 2023 la plate-forme avec les cuvettes des canons de 100mm a été rénovée.

A partir du fort le GR34 longe le goulet (tronçon « nord-ouest ») et passe par de nombreux forts: le Stiff, Robert, Cornuailles, Kerviniou, les Capucins. On termine par le tronçon « ouest » avec l’ilot Liéval et la Fraternité.

L’AVPR réalise des travaux importants à Cornouailles et à la Fraternité.

Finalement cela change tous les ans et le plus spectaculaire reste l’ensemble de la pointe des espagnols avac la tour modèle de 1812, l’enceinte de 1749,  le canon de 1881 et la batterie anti-aérienne de 100mm (sans ses canons).

Attention : l’ensemble (ou du moins une très grande partie) appartient désormais au Conservatoire du Littoral. Nous lui avons d’ailleurs cédé 7,5 ha de terres situées entre la Fraternité et le Fort Tremet; Une partie de ces terres est traversée justement par le GR34 et, comme dans beaucoup d’autres endroits, la surfréquentation devient un problème. Il y a même eu un incendie au cours de l’été 2023.

Par ailleurs l’érosion contraint le gestionnaire à écarter le chemin du bord de la falaise. Certains accès ont même été interdits, comme l’îlot des Capucins.

Avec la Covid on a vu arriver un nombre important de randonneurs. Sont-ils conscients du fait que tous les forts sont différents, que les principaux d’entre eux (pointe des Espagnols, Robert, Cornouaille, Capucins et Fraternité) sont à peu près équidistants (environ 1500m) et qu’ils ont leur correspondant de l’autre côté du Goulet ? Seul le fort de la Fraternité fait exception mais on a en face de Tremet le fort du Grand Gouin à Camaret.

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