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Le patronyme Kerspern est relativement rare. En fait, selon Généanet, il se limite à Telgruc avant 1700 et à une zone comprise entre Landeleau et Scaer. Il est possible, qu’il y en ait eu avant 1700 à Telgruc mais les BMS ne remontent pas avant cette période. Puis après 1700 il y a eu une croissance importante du nombre d’individus portant le nom de Kerspern vers Telgruc.
D’une manière générale les mariages se font dans la paroisse de la future épouse, ce qui permet d’affiner les recherches, même si les recherches faites sur le site Généanet sont le plus souvent étendues automatiquement aux communes limitrophes.
Dans de très nombreux cas, les nouveaux époux vont habiter chez les parents de la mariée. C’est ainsi que les Kerspern habitent Penanguer, puis Luzéoc’h.
Les Corre viennent de Landévennec, mais Etienne Corre et Jacquette Françoise Le Roux se sont mariés à La Forêt Landerneau, ce qui laisse à penser que l’épouse, au moins, est originaire de cette paroisse.
Cette grille fait apparaître aussi les limites de l’utilisation des informations en ligne. En effet on trouve souvent des indications chronologiques floues, du genre « né vers », « circa » (abrégé en ca), qui découle de l’extrapolation de l’âge donné dans les actes. On arrive aussi à des anomalies comme dans le cas de Jean Corre, né vers 1630, mais dont les parents se seraient mariés seulement le 13 février 1645 à La Forêt-Landerneau. Une régularisation tardive ? A ces aberrations vont s’ajouter les confusions entre personnes portant le même nom, le même prénom et nées la même année (ou à peu près).
On voit également apparaître des ambiguïtés au niveau des prénoms, parfois également des noms de famille. Il faudrait avoir accès aux actes pour vérifier les noms des témoins cités dans les actes et ceux des parrains-marraines pour les baptêmes, afin de réduire les risques d’erreurs. Bien évidemment il faut tenir compte aussi du fait, que le prénom d’usage n’est pas toujours le premier dans l’ordre de l’état civil ou des BMS.
Les marches de la presqu’île
Comme il y avait autrefois, du temps de Charlemagne, la marche de Bretagne avec le comte Roland (en Allemagne le titre de Markgraf _ margrave en français_ a été utilisé pendant longtemps), les trois communes Landévennec, Argol et Telgruc, sont parfois appelées « les marches de la presqu’île. On verra dans les pages suivantes, que les habitants circulent assez facilement entre les trois communes (ci-devant paroisses). Les apports venant de Saint Nic, Plomodiern ou Dinéault ne sont cependant pas à négliger. A l’est il y a le Menez Hom; Au nord il y a l’Aulne et au sud la lieue de grève, qui permettait de rejoindre Quimper à marée basse, quand il n’y avait pas encore de route. A l’ouest il y a Crozon avec bien évidemmetn des échanges réciproques mais finalement pas si nombreux que ceux entre les 3 communes (paroisses) des marches de la presqu’île.