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Le point d’ancrage du projet est la maison ci-dessous, que nous appelons encore aujourd’hui la petite maison (Ty Bian) et qui est en fait le résultat de la réunion au début des années 70 de deux maisons distinctes, qui se touchaient autrefois uniquement par un coin avec une construction dans l’angle (il y en avait une autre de l’autre côté); elles ont été réunies en perçant le mur mitoyen.

La photo a prise en 2013 après la suppression de l’une des cheminées; elle montre la maison vue de la route de Trégoudan, avec le premier penty face au sud (que l’on appellera pour simplifier « penty JMP », du nom de son propriétaire, Jean Marie Penfrat, lors de la rédaction du cadastre napoléonien vers 1830) et plus loin le deuxième penty, face à l’est (et dénommé pour la suite « penty JTK » (du nom de Jean Thomas Keraudren). Entre les deux il y a les salles d’eau.
Le cadastre napoléonien
Le cadastre napoléonien montre la situation des lieux vers 1830.
La maison, qui porte aujourd’hui le numéro 34 n’existait pas encore ; elle n’a été construite qu’en 1848 par Jean-Marie Penfrat, sur la parcelle 421 dans le prolongement de la maison existante.
Des constructions situées entre la maison et la route (trois petites crèches) il ne reste que les deux morceaux de murs, qui protègent la courette de l’eau, qui descend par la route des remparts. Par contre l’eau descend le petit chemin pour venir stagner contre le second penty.
Contrairement à ce qui se fait aujourd’hui les géomètres du début du 19ème siècle ont dans de nombreux cas séparé très clairement la surface occupée par les maisons (appelée sol de maison) du reste de la propriété. Ce n’est pas une règle formelle car, si la parcelle 424 ne comprend que le penty et la crèche située devant, ce n’a pas été le cas pour le premier penty auquel est même rattaché une grange située sur la parcelle 422.

La photo du Penty « JTK » a été prise du haut de la parcelle 425 = iz al liorzou)

Son environnement
Sur le croquis ci-dessous le penty « JMP » est en bleu, le penty « JTK » en rouge
La maison neuve, construite par Jean Marie Penfrat vers 1848 , est en vert clair
En face, la maison de Maurice Téphany, qui était partagée entre deux propriétaires, est en jaune et orange. Elle a été achetée en 1889 par Véronique Quélen.
Les constructions disparues ou en ruine sont marquées d’une croix.
Le four de Jean Thomas Keraudren (453) est également en ruine. Il a fait partie de l’achat par Véronique Quélen du second penty en1888 mais il a changé de propriétaire entre 1888 et 1951.
La petite crèche, qui existait entre les deux maisons ne figure pas sur le schéma ni sur le cadastre napoléonien. Elle a été construite ultérieurement sur la parcelle 424. L’accès se fait désormais à partir de l’intérieur.

On y reviendra dans la page 11-11 du volume 2.
Les maisons ne sont pas en granit, mais un mélange de pierres calcaires et de grès assemblées avec la terre glaise prélevée un peu plus loin dans une parcelle, qui s’appelait autrefois poulloupri (pri = argile).
Il y a quand même quelques morceaux en granit venant de la récupération d’édifices démolis, notamment de l’ancienne chapelle Ste Catherine, qui se trouvait entre les villages de Kerraguennec et Mencaer.
Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, il n’y a pas beaucoup de granit dans la presqu’ile. Il suffit de reprendre l’ancien atlas de Schrader et Gallouedec pour comprendre qu’il était surtout présent sur les côtes nord et sud de la Bretagne, avec au centre du grès (armoricain) et des schistes.
Par contre il y a des pierres très dures au niveau de l’ile Longue
Il y avait aussi quelques poches de calcaire, notamment autour de la rade de Brest, d’où la présence de nombreux fours à chaux : La Fraternité, Quélern, Potermen…pour ne parler que de ceux de la presqu’île de Roscanvel.
Attention : l’île longue, l’île des morts et l’île Trébéron ne sont pas des alluvions, comme le prétendit vers 1960 un professeur du lycée de Kerichen à des lycéens allemands. Ce sont les restes d’un volcanisme sous-marin.

On reconnaît facilement les personnes, qui sont sur la photo ci-dessus, trouvée sur internet, mais que je reproduis au nom du droit à l’image.
Au fait les avez-vous reconnues?
Les autres points d’ancrage
Si le projet a débuté avec l’exploitation des 300 documents contenus dans une caisse en bois, il s’est étendu progressivement à d’autres sources d’information. Cela a permis de dégager 3 autres points d’ancrage, dont il sera question dans les pages suivantes:
_ Ker Diskuiza et la Cale de Quélern,
_ Le site de la Fraternité et
_ La Pointe des Espagnols