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C’est la dernière marche de l’escalier « Laé-Mercier ».
Jean laé est né le 25 octobre 1866 à Kerloc’h car Véronique Quélen était venue se réfugier dans sa tribu en attendant l’accouchement.
Marie Ursule Mercier est née également à Kerloc’h, le 9 décembre 1869. Le père de Jean Laé figure bien parmi les témoins. Le mariage était donc planifié de longue date.
Pour mémoire il s’agissait de regrouper des terres dispersées lors des partages successifs.
Un point important : elle n’a, semble-t-il, jamais utilisé son second prénom. C’était ’Marie’ Mercier. Dans la famille Mercier les filles se prénommaient toujours Véronique, Victorine, Angélique. Avec 3 sœurs plus âgées, qu’elle, Marie a été affublée, d’un prénom, qu’elle n’aimait pas et, qu’elle a mis en quarantaine.
Le mariage a été célébré le 24 septembre 1892.
C’est par hasard, que des pages extraites de leur livret de famille ont été découvertes.
Elles montrent, qu’ils ont eu deux enfants décédés très tôt : Augustine et Auguste. On voit aussi, que Marie, décédée en 1915 à Stang ar Prat, portait en fait le prénom de Marie Victorine. Il y avait ensuite Victorine puis Joseph. Il n’y a curieusement pas d’Angélique ni de Véronique, comme c’était l’usage dans les familles Mercier et Quélen. C’est probablement le manque de candidates sachant que les prénoms étaient souvent ceux des parrains et marraines.
Les grilles 48-14 de Jean Laé et 48-15 de Marie Ursule Mercier
Sur les grilles 48-14 et 48-15 les parents communs sont marqués en couleur.
La grille 48-15 montre qu’il y a encore d’autres points communs au niveau des Téphany et des Quélen,
Elle est suffisamment complexe pour mériter une page supplémentaire dans Termaji.
Toutefois le problème des habitants du village de Penfeunteun vient semer le doute. En effet on retrouve des patronyme connus, parfois avec les mêmes prénoms. Il y a donc un grand risque de télescopage entre plusieurs filiations, ce qui remettrait en question une bonne partie des grilles 48.
Il faudrait pouvoir remonter plus haut dans le temps mais les documents du 18ème siècle ne sont pas en ligne.
Un accident tragique
Jean Laé et Marie Ursule Mercier ont habité tout d’abord la ferme de Rigonou, dont elle venait d’hériter, avant de venir habiter à Trégoudan, au début du 20ème siècle, après le décès de Jacques Laé, puis celui de Véronique Quélen.
Le déménagement a été marqué aussi par le décès de l’une de ses filles, Marie Victorine, dans un accident à Stang ar Prat, près de la ferme de Rigonou. Elle décédera quelques jours plus tard, le 9 octobre 1915, à Trégoudan.
Une vie relativement paisible
De cette période il reste le banc utilisé par Marie Mercier, quand elle allait à la messe à l’église de Roscanvel.
Contrairement à son frère cadet, Auguste, qui est allé de problèmes en problèmes (voir « un homme à la côte »), Jean a eu une vie très différente,
Charpentier comme son père et son grand-père, il a été aussi armateur. Il a même acheté en 1908 une maison à Camaret, qu’il n’a jamais habitée, préférant la louer. Son épouse avait récupéré aussi une autre maison à Camaret qui appartenait à ses soeurs.
Enfin il a racheté la part d’héritage de son frère Aguste et constitué ainsi un ensemble de biens assez conséquent à Trégoudan, Rigonou, Kerloc’h et Camaret.
Par ailleurs il été très actif socialement,
Conseiller paroissial depuis 41 ans, il a reçu en 1938 la médaille d’argent du Mérite Diocésain.
En 1939 il a été nommé membre de la commission chargée de la révision des propriétés foncières non bâties de Camaret en tant que classificateur titulaire ; son gendre, François Mercier, est nommé classificateur suppléant. Apparemment ce projet n’a pas été mené à son terme.
Il a été aussi un moment conseiller municipal de Roscanvel.
Jean Laé a poursuivi la politique d’acquisition de ses prédécesseurs, mais sur une échelle plus restreinte.
Les enfants survivants de Jean Laé et Marie Ursule Mercier
Thérèse Laé a épousé Pierre Le Lann, l’instituteur, comme on le verra plus loin (chapitre 04).
Victorine Laé a épousé François Mercier, son cousin, conformément aux exigences familiales.
Joseph Laé est resté célibataire car sa « promise » n’a pas été acceptée par la famille. Elle se prénommait Yvonne, nom qui fut donné à un bâteau (coïncidence?) .
Avec Victorine , née le 3 mai 1900, on a un problème car elle a alors une sœur aînée , qui se prénomme Marie Victorine. Ce doit être lié au prénom de leurs marraines respectives.
Il y a de toute évidence un risque de confusion ; il existe déjà dans les généalogies en ligne, qui ont des difficultés pour faire la différence entre « Jean Marie », prénom composé, et « Jean »+ « Marie’ », deux prénoms séparés. Apparemment c’était assez courant dans les familles bretonnes.
La famille Mercier
Émilienne Le Lann disait à l’occasion du décès de Marie Thérèse Mercier, sa cousine germaine, que c’était la petite sœur, qu’elle n’avait jamais eue. En effet sa mère, Victorine Laé, était la sœur de Thérèse Laé.
Thérèse a refusé d’épouser le cousin Le Mignon ; Victorine a accepté d’épouser son cousin François Mercier.
Sauf si quelque chose a pu échapper, François Mercier et Victorine Laé sont cousins germains, issus de germain…
En fait Marie Thérèse, fille de Victorine n’a que 4 arrière grands parents différents, quand on s’attend à en trouver 8 . La génération précédente ne vaut pas mieux avec seulement 6 sur 16.
Au départ, vers 1930, François Mercier et Victorine Laé ont habité le Pors à Trégoudan avant d’aller habiter à Camaret, rue de la Marne.
Ils sont ici avec Jean, leur fils, malheureusement décédé trop tôt.
Joseph Laé
Joseph Laé est né à Rigonou le 27 août 1902. Cette année là le village était encore rattaché à la commune de Crozon. Il est décédé le 8 novembre 1966 à Roscanvel.
La première photo de Joseph Laé date de 1926.
La seconde photo qui est en bas de page, n’est pas datée, mais on doit se trouver au début des années 60, peu avant son décès.
Avec son ami Théo il a exploité un bateau dans les années 30. Ce bateau a porté le nom de sa fiancée ; « Yvonne », qu’il n’a pas pu épouser devant le refus de sa famille.
Après la dernière guerre, il a fait des campagnes entre le Portugal et l’Irlande, sur le «Labous Mor».
La photo ci-dessous est probablement celle de son bateau, construit en 1945-1946 par Joseph Keraudren (l’un des descendants de Jacques Keraudren).
Elle a été trouvée dans http://thoniers.free.fr/
Un jour une forte vague a arraché la cabine et l’a jetée à la mer. L’oncle Joseph était alors dans la cabine; il est retrouvé à l’eau et a été sauvé par le chien du bord.
L’aquarelle ci-dessous a été peinte en 1952 par Michael PELLOWE, quand le bateau était au mouillage aux iles Scilly.
Finalement une photo a été retrouvée dans un endroit jusqu’ici négligé.
Le Labous mor est à quai à Camaret.
La photographie suivante le montre dans le cimetière des bateaux. On notera, que la tour dorée dans le fond n’ a pas encore retrouvé son toit.
On retrouve enfin Joseph Laé sur la photo ci-dessous.
Où a-t-elle été prise?
Qui est avec lui?
Sans descendance, il a donc été le dernier à porter le nom de « Laé ».