Version 5.4_Page 40-11_ décembre 2023

En guise de relais entre les pages du volume 2, qui exploitent essentiellement des données personnelles ou relativement faciles d’accès, et celles du volume 4, qui, regroupées dans les pages « Termalji« , font appel à des travaux importants de collecte d’informations, il est intéressant de faire le point sur le destin de chacun des quatre couples d’arrières grands parents, dont les photos entourent le cadre, qui est dans l’escalier du 29 route de Quélern (Ker Diskuiza, la maison de Grand Mère ou la maison de la cale, selon les goûts).

Les photos individuelles n’ont pas toutes été récupérées et dans bien des cas le photographe a fait des montages.

 Yves Le Bihan et Jeanne Louise Capitaine

La famille Le Bihan est originaire de Poullan, pays de Douarnenez, où ce nom était très répandu, quand Marie Perrine l’a quitté.

Prosper, s’est installé à Telgruc, mais son fils, Yves, s’est finalement fixé à Roscanvel, au Gouérest, quand il a épousé Marie Louise Capitaine.

Il doit rester des cousins à Telgruc, des Kerspern, mais surtout des Fouest. Par contre il n’y a pas de traces de l’autre famille Le Bihan de Kermorvan.

La famille Capitaine est venue de Dinéault, au bord de l’Aulne. Une famille de charpentier ou de constructeurs de navires. Il est d’ailleurs probable que le dernier passeur de Térénez soit un cousin.

La famille Capitaine est installée au Gouérest depuis plusieurs années. Denis Capitaine épouse Isabelle Goascoz, sa voisine.

La famille Goascoz, quant à elle, semble être de pure souche roscanvéliste, car on la retrouve un peu partout.

 Mais les Corrigou viennent du Léon, comme on le verra plus loin.

Edouard Célestin Potin et Marie Jeanne Péran

A Lambézellec se sont regroupés des gens originaires des communes voisines:  Milizac, Gouesnou, Bourg Blanc…

Les Potin sont devenus des employés ou des marins.

 Il est très difficile de se faire une idée de l’origine des Péran. Les BMS ne sont pas très exploitables et l’absence de documents ne facilite pas le travail de recherche.

Par contre on sait qu’une partie vient de Mespaul, commune proche de Morlaix, une autre de Telgruc, villages de Porslous, où on cherchait en vain Prosper, et de Kerthomas, enfin de Berrien, village de Saint Nic

C’est le séjour de Marie Jeanne Péran au village du Disloup, qui a permis à Célestine Potin et à Hervé Le Bihan de se rencontrer.

Jean Marie Le Lann et Jeanne Louise Jouin

Comme dans le cas des Goascoz, on est apparemment dans un vase clos: Roscanvel avec les lignes de Quélern et ses portes fermées la nuit. Ce n’est pas tout à fait vrai;

 La famille Le Lann, associée étroitement à la famille Penfrat, reste au début cantonnée dans quelques villages à proximité des Capucins: Kerraguennoc, Mencaër, Kerguinou, Keravrés…des paysans, des marins.

 Je la pensait pure roscanvéliste, mais la partie la plus importante est issue du Pays Bigouden.

 La famille Jouin, elle aussi,  est récente, mais une génération plus tôt seulement, avec Pierre Jouin, né à Argol.

La Famille Jouin s’installe  au bout de la presqu’île,  à Penaros, pas très loin du Gouérest. Un mariage avec les Stéphan rapproche la famille Jouin du bourg, qui voit passer Jean Marie Le Lann, marin.

Jean Laé et Marie Ursule Mercier

Le photographe a découpé la photo, pour mettre la femme à droite de l’homme.  On a conservé une photo « entière », qui montre qu’ils étaient probablement assis.

 Il est possible qu’il s’agisse de la photo de leur mariage, célébré en 1892.

Ce dernier destin est en quelque sorte une synthèse: la famille Laé est originaire du Léon, où de nom était très répandu au 17ème et au 18ème siècle.

A la révolution François Laé arrive à Trégoudan. Il épouse une voisine, peut-être la fille de sa patronne.

Puis, curieusement, son fils, Jacques,  tombe dans le chaudron de Kerloc’h et, notamment, dans le cercle très fermé des familles Quelen-Mercier.

Certes il y a aussi les Mignon, les Mérour…plus avant les Téphany, mais on reste entre soi.

Cela a duré un siècle, même si certains se sont rebellés: Auguste, Thérèse, Joseph.

Combien de familles « Le Monze » à Telgruc?

 Parmi les ancêtres on voit donc apparaître deux branches « Le Monze » sur Telgruc. Est-ce la même famille?

Sous réserve de recherches plus approfondies, il ne semble pas y avoir de liens entre les deux branches, du moins au 18ème siècle. Il faudrait pouvoir remonter plus loin dans le temps.

En fait on trouve des « Le Monze  » un peu partout, des Mérour aussi.. 

Conclusion

 Si on met à part la branche Potin-Péran, on s’aperçoit que la branche Le Bihan-Capitaine s’est fixée la dernière à Roscanvel : 4ème génération pour Yves Le Bihan et 6ème pour Denis Capitaine.

Les Jouin sont arrivés d’Argol avec la 7ème génération.

Les Laé sont arrivés du Léon également à la 7ème génération. Contrairement aux autres branches, ils se sont alliés pendant 3 générations à des familles de Kerloc’h.

Chez les Le Lann on vient, en partie, du Pays Bigouden.

Tous ces arrivages semblent coïncider avec la construction des lignes de Quélern.

Seules les familles Penfrat, Stéphan ou Goascoz semblent être indigènes.

Mais est-ce bien vrai?

Une dernière…

Les arrière-grand parents bretons, qui sont sur les photos sont tous originaires de la même région : 4 de Roscanvel, 2 de Camaret, en fait Kerloch, et deux de Brest ou plutôt de Lambézellec. 

A l’inverse ceux d’Anne Marie viennent de plusieurs coins différents. Il y en a un de  l’Yonne (Vermenton), une de Parigny (Manche), deux du Val d’Aoste et 4 d’Allègre (Haute Loire). Il y a quand même entre eux un point commun: la nourriture avec le vin (Vermenton et Aoste) et la viande (Parigny et  Allègre).