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Pierre Le Lann, l’instituteur, est décédé malheureusement trop tôt. Ci-dessous avec son frère, Paul.

 

Je garde le souvenir d’un casier plein de livres de classe, où j’ai puisé largement. Mais ces livres ont, pour l’essentiel, disparu avec le casier, quand la maison rose a été vidée afin d’être louée, il y a une quarantaine d’années.

Il en est resté quelques uns dans le chantier, la plupart en assez mauvais état.

Par contre il y a beaucoup de photographies.

Les origines

Pierre Le Lann est fils de Jean Marie Le Lann, marin de l’état, âgé de 31 ans, et de Jeanne Louise Jouin, âgée de 28 ans.

Il est né au bourg de Roscanvel. La maison natale est très probablement celle, qui est située 2 rue de la Mairie. Elle a été refaite à la fin des années 50 et affectée à des locations saisonnières. Devant les tracas engendrés par ces locations, elle a été finalement vendue. La municipalité en a profité pour récupérer une partie du jardin et en faire un parking, situé juste devant l’entrée de  l’école.

La famille Jouin a fait l’objet d’une recherche généalogique très détaillée.

Elle trouve son origine à Argol. Pierre Jouin vient à Roscanvel vers la fin du 18ème siècle.

On trouvera un peu plus d’informations dans la page 04-11.sur les maisons vendues

Avec des copains

Pierre est à droite sur la photographie ci-dessous, qui n’est pas datée. Il est possible, que ce soit sa sœur, Marie Joséphine Le Lann, qui soit sur la photo.

L’instituteur

Pierre Le Lann a été instituteur. Il a commencé sa carrière à Cléder en 1912. Il avait à peine 20 ans.

Infirme, il a été réformé. Puis il est revenu à Roscanvel en 1918.

Les deux photos suivantes ont donc été prises après 1918. Laquelle est la plus ancienne ? La date portée sur la première est à peine lisible. sur la seconde on a l’impression, que les enfants portent un uniforme.

Marcel Burel a identifié une bonne partie des élèves de la première, qui date alors de 1921. Il faut lire ses commentaires sur le Lavoir 42 du dernier trimestre 2021.

Sur la première photo je compte 49 élèves, ce qui est beaucoup pour un seul instituteur,sauf, s’il s’agit de l’ensemble des élèves de l’école des garçons.

En fait il n’y avait, que deux instituteurs, dont l’un faisait fonction de directeur.

On les retrouve sur la seconde photo  mais avec 40 élèves seulement.

Lécole des garçons comportait 3 classes, comme on le voit sur la photo suivante, mais la 3ème classe n’était pas occupée ; elle a été l’occasion d’un incident, dont il sera question dans la page 37-11 « la 3ème classe ».

Dans l’école des garçons, dont on vient de fêter le centenaire, mes grands parents ont habité d’abord l’appartement du haut, avant de descendre au premier, celui du directeur. Pierre cultivait son jardin, de l’autre côté de la route, ainsi que celui du directeur, qui était devant l’école. Au rez-de-chaussée il y avait la Mairie.

Aujourd’hui la mairie occupe l’ancienne école des filles et il n’y a plus qu’une seule école avec 2 classes seulement et la survie de l’une des deux tient à un fil. 

Pour mémoire à Livilliers (Val d’Oise) 3 communes se sont regroupées pour maintenir les 3 écoles en se partageant les classes avec un car, qui fait les transferts des élèves le matin et le soir.  Curieusement cela n’a pas été envisagé à Roscanvel. Cependant, si Camaret risque de perdre sa troisième classe, il y a celle de Saint Fiacre qui n’est pas loin.

A quoi sert une communauté de communes?

Il épouse Thérèse Laé.

Le mariage a lieu le 28 juin 1920.

Ce mariage, d’une fille élevée dans un milieu très catholique avec un « hussard noir de la République », n’est pas sans rappeler celui, qui a eu lieu un siècle plus tôt entre François Laé et Marie Anne Keraudren. La situation est ici différente; ce n’était pas le gendre souhaité mais il était instituteur.

On les retrouve avec leur fille, Émilienne.

Les deux photos ci-dessous ont été prises en 1934, à l’occasion de la communion de leur fille .

Enfin des photos prises probablement peu avant son décès le 12 avril 1935.

Ce qui est frappant, c’est le changement brutal survenu chez Thérèse Laé entre 1934, année de la communion de sa fille, et 1935, peu avant le décès de son mari, un an plus tard.