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On se retrouve maintenant dans le pays des Abers entre Ploudalmézeau et Lannilis, plus précisément au niveau de Saint Pabu, ancienne trêve de Ploudalmézeau. La date de démembrement en deux paroisses distinctes n’est pas claire et les BMS de Ploudalmézeau, qui sont en ligne, sont peu lisibles (encre délavée et texte en latin).

Les villages cités dans les actes sont essentiellement Poulloc, situé au sud du bourg, Meznaot (Maesnaot) au bord de la rivière et Kermerrien un peu plus au nord.

Dans l’aveu de 1600 Yvon Talarmein est marchand à Measnaot. Cela fait penser au village de Mesnod de la commune de Crozon, situé sur la RD355 entre Saint Fiacre et Persuel, également à proximité de la mer..

Pour commencer il faut partir de la grille 1014-647 de Jeanne Le Roux, en admettant, que, jusque là, il n’y ait pas eu d’erreur dans la compilation des ascendants d’Edouard Célestin Potin. En principe c’est assez limpide jusqu’à Prigent Jaouen, qui, lui, a mobilisé pas mal d’internautes. La filiation ci-dessous est basée sur un ensemble de déductions et un risque d’erreur d’aiguillage n’est donc pas exclu. En outre Marguerite Pellen figure vers la fin de sa vie sous le patronyme Vaillant, ce qui peut prêter à confusion. On a également un problème avec Vincent Pellen.

Si la famille Le Roux est de Lanrivoaré, Prigent Jaouen et Françoise Talarmein sont de Ploudalmézeau ou, pour une part du moins, de Saint Pabu. Leur acte de mariage est sur le net .

On a déjà posé la question Catherine et Marie Siou sont-elles parentes? François Goulfen est très probablement originaire du village de Poulloc.

Attention : il y a un autre village appelé « Poulloc » à Landéda. Il donne sur l’Aber Wrac’h. Comme le premier il est au bord de la mer. Et pour simplifier le tout il y a aussi des Jaouen, des Perchirin, des Siou à Landéda.

 On arrive ensuite dans la deuxième difficulté : les parents de Françoise Talarmein.

Déjà l’orthographe varie selon les actes : Talarmein ou Talarmain.

Si d’une manière générale tout le monde s’accorde sur le fait  que le père de Françoise Talarmein est Olivier Talarmein, mais lequel ? En effet on trouve en plusieurs avec des dates de naissance différentes et aussi plusieurs dates de décès. Certes beaucoup de dates sont des approximations et la moyenne de 31 ans pour une génération n’est qu’une moyenne, mais c’est un bon point de repère. En fait on s’est plutôt calé sur 30 années, ce qui ne change pas grand chose.

 De même il y a un problème avec la mère de Françoise : est-ce Marguerite Perchirin ou plutôt Marguerite Den ? Dans les deux cas on se trouve face à des patronymes, qui ont laissé peu de traces. De plus certains actes ne précisent pas le nom de l’épouse.

Guyon Talarmein apparait avec deux dates de décès : 1641 et 1681. Il devait y avoir entre Ploudalmézeau et Saint Pabu plusieurs branches Talarmein avec les mêmes prénoms, notamment Marie et Jeanne, qui sont relativement courants. On gardera le Guyon Talarmein décédé le 17 septembre 1641. Le nom de son père, Yvon Talarmein , est donné sous toutes réserves, car il apparaît rarement.

Côté Jacob il faut d’abord choisir entre Marie Jacob ou Jeanne Jacob. C’est finalement assez simple : Jeanne Jacob  est la mère d’une autre Françoise Talarmein, qui a épousé Jean Coum en 1631.

 En remontant à la génération précédente on a Guillaume, époux de Marie Omnès.

Dans la grille ci-dessous sont reportées les années de naissance avec un pas de 30 ans. Cela correspond assez bien et, compte tenu de la durée moyenne de vie à cette époque, cela permet d’éliminer la plupart des centenaires. Il y a cependant un problème entre la date présumée de naissance d’Olivier Talarmain (1582) et la date présumée du mariage de ses parents (1595).

Il y a eu probablement une confusion, compte tenu de la fréquence des noms et des prénoms.

Cette page est un exemple des difficultés, que l’on peut rencontrer, lors de la reconstitution d’une généalogie. Outre l’orthographe chancelante des noms de famille il y a les confusions entre les prénoms ou les villages. 

Il est probablement plus prudent de ne pas essayer de pousser au delà de la 13ème génération. 

Dans le cas de la presqu’île de Crozon c’est plus facile, puisque les BMS vont rarement au delà du 18ème siècle avec deux exceptions notables : Roscanvel 1640 et Argol 1612 mais seuls ces derniers sont en ligne.

nota : Guyon Talermain est qualifié d’ « Honorable Homme » et son père Yvon Talermein d’ « Honorable Marchand », la dernière marche avant la noblesse mais cette qualification ne se retrouve pas dans les générations suivantes. On aura la même situation chez les Kerguelen de Kerellot.