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Allègre est la ville, où sont nés les parents de Paulette Garnier. Pour retrouver ses ascendants, il faut donc y aller.

Point de passage obligatoire

Allègre est une commune de la Haute Loire, qui est située au nord du Puy, entre les monts du Forez et les monts du Velay. C’était un passage obligé pour aller du Puy à Clermont Ferrand.

La ville est bâtie sur un col avec, d’un côté, la colline où a été construit le château et, de l’autre, un ancien volcan, appelé le mont Bar.

Entourée de murs à l’origine, la ville s’est peu à peu étendue vers le sud (le faubourg) autour de l’église, qui est à gauche sur la photo.

La potence

Le château ayant brûlé au 17ème, par suite d’un gigantesque feu de cheminée, les habitants ont récupéré les pierres pour construire leurs maisons. Il ne reste plus qu’une ruine appelée la « potence ».

La place Marchediale

La ville d’Allègre est traversée par une rue principale, orientée à peu près nord-sud avec une porte à chaque extrémité. La porte sud subsiste encore (la Porte de Monsieur) ; Elle sépare la place du marché (place Marchedial ou Marchediale) du faubourg. Le cadastre napoléonien de 1823 montre bien la succession ininterrompue des maisons.

La charcuterie de Joseph Isidore Garnier, grand père de Mamie, était située place du marché (autrefois place Marchediale), où se trouvait les foires aux bestiaux. Les boutiques étaient apparemment toutes du même côté de la place, mais je ne sais pas où se situait réellement la charcuterie. Comme la ville est construite sur un col, la place est en forte pente. Au-delà de la porte on aperçoit le faubourg. L’autre grand père de Mamie, Jean Joseph Blanc (dit aussi François !), était marchand de vins dans le faubourg d’après le recensement de 1886.

Les premiers registres sont en mauvais état. Sur celui de 1886 la boucherie est au 17; sur celui de 1876 elle est au 13 mais la numérotation a probablement changé. Actuellement elle est encore différente, sachant, que le n°1 est l’immeuble à droite à côté de la porte. La boucherie devait être plutôt au niveau du petit Casino, en gros là, où a été prise la deuxième photo.

Une autre vue de la place, prise tôt le matin avec, en face, une maison de notable.

Allègre ne compte plus aujourd’hui qu’un millier d’habitants, à la suite d’une érosion lente, qui a commencé dès le milieu du 19ème, où elle en a compté le double.

Lors du dénombrement de 1881 il n’y a déjà plus que 1661 habitants, donc 1045 au bourg et le reste réparti entre 13 hameaux.

Cette même année Crozon compte 908 habitants au bourg, le reste (7715) étant réparti dans un très grand nombre de villages. Les deux bourgs sont d’importance comparable. Ils ont à peu près le même nombre d’habitants par logement : 3,4 en moyenne pour Allègre et 3,5 pour Crozon. Par contre je n’ai pas vérifié, s’il y avait un marchand de parapluie à Crozon en 1881, comme on en trouve un à Allègre.

 La situation d’Allègre fait penser à celle de Vermenton, ville d’origine des Saclé, qui a également perdu la moitié de ses habitants.

Comme dans beaucoup de cas similaires, le suivi des familles par l’étude des dénombrements est difficile, car on retrouve souvent les mêmes noms, notamment Garnier, Giraud…Par contre il n’y a qu’une seule famille Blanc en 1886, alors, que c’est un patronyme relativement courant dans la région.

Un autre point qui peut perturber l’analyse des BMS : la commune d’allègre a fusionné en 1825 avec sa voisine : la foraine d’Allègre, dont il ne rete plus aucune trace sur le terrain. On verra plus loin que de nombreux ascendant des Garnier sont nés à La Foraine mais ont été baptisés et se sont mariés à Allègre, qui est alors qualifié de Bourg.

Paul Garnier a débuté dans la charcuterie familiale avant de monter à Paris.

Sur le site de la commune d’Allègre on trouve une vieille photo. Est-ce Paul Garnier ou plus probablement un autre charcutier? En effet la pente de la rue ne semble pas dans le bon sens, si on garde en tête que la charcuterie Garnier était près du Casino.

A Allègre je demande les Garnier

Ce qui surprend dans la collecte des informations sur la famille Garnier d’Allègre, c’est le très grand nombre d’individus et le nombre élevé de familles différentes, mais, finalement, on se marie peu entre cousins, contrairement à ce qui a été constaté à Kerloc’h.

 Une grande partie des informations trouvées viennent des généalogies mises en ligne par Guy Boyer, qu’il faudra contacter, car il a probablement des informations complémentaires sur la branche Garnier.

Il faudrait aussi contacter Marc Pougeon.

La lignée Garnier est et reste dans Allègre ; ce sont des marchands, comme la grande majorité des habitants de la commune, réputée pour ses activités de commerce. Ce sont, pour une bonne part, des bouchers, des charcutiers, des marchands de bestiaux. Les Vignon sont également ancrés à Allègre.

 Par contre, la plupart d’entre eux sont allés chercher leurs épouses dans des communes des environs plus rurales : Céaux d’Allègre, la commune, qui jouxte Allègre, et Saint Geneys située plus loin. Il y a aussi Beaune sur Arzon, commune située plus au nord, près de Craponne, où Marie José Vial a trouvé plusieurs de ses ancêtres.

 Ont-ils rencontré leurs futures épouses en allant dans les fermes acheter les bestiaux?

On y reviendra dans les pages Termaji, du moins si on récupère assez d’informations.

 

Les marchands du Marchedial

La grille de Paul Garnier a pu être élargie. Elle est devenue la grille 48, qui est construite autour des ascendants de l’arrière grand-père Joseph Isidore Garnier, charcutier à Allègre, Place Marchedial.

Tous les  ascendants sont originaires d’Allègre, à l’exception de la branche Giclon, cultivateurs de Beaune sur Arzon

 Les professions des individus sont rarement disponibles ; il est indiqué toutefois, que les Vignon, Guelle, Nolhac sont des marchands installés à Allègre

.Ci dessous un extrait de l’arrêté concernant l’organisation du marché pour 1898.

On y retrouve des noms de famille connus. En remontant dans le temps il serait probablement possible de situer ces maisons, notamment au travers des dénombrements des populations réalisés au cours du 19ème siècle.

.6° Ceux des potiers, faïenciers sur la place de l’ancienne Mairie à la suite des boulangers.

7° Ceux des marchands de fruits et légumes ou plants de jardinage, sur la place à droite en descendant qui va de la maison Charretier jusqu’à la maison Nolhac.

Article trois

Les moutons se tiendront sur la place qui va de l’écurie de M. Grellet à la maison de Garnier-Coudert Frédéric et même jusqu’au lieu-dit les Côtes en descendant à la nouvelle Mairie.

Article quatre

L’emplacement réservé pour le marché des cochons et fixé sur la place au-dessus de l’église depuis la maison de la veuve Blanc Giraud jusqu’à la remise de Régis Coudert.

Article cinq

Le marché au fromage, beurre, oeufs, gibiers, volailles, etc. se tiendra dorénavant sur la place à gauche en descendant qui va de la maison Armand Guelle jusqu’à la maison des sœurs de Saint-François…..

Les Giclon

 Le cas des Giclon est à mettre à part, car, si Rose est née à Allègre, la famille de son père vient de Beaune sur Arzon, commune située au nord, en direction de Craponne.

 Le lieu de naissance de sa mère n’est pas indiqué, mais il est probable, qu’il s’agisse de Beaune, puisque le mariage a également lieu à Beaune.

 En 1846 la famille Gisclon habite au n°1 du Portal du Ravel, où François Marie est aubergiste. Joseph Garnier, leur gendre, habite la même maison ; il est qualifié de marchand.

Le portal du Ravel rappelle l’emplacement de la porte, qui faisait le pendant au nord de la porte de Monsieur au sud.

 André Garnier, le boucher, habite au 4. Il, probablement le frère de Jean Baptiste, mais ce n’est pas évident, car les généalogies ne sont pas très bavardes. Il faudrait fouiller dans les tables décennales.

 

Les épouses des marchands

Pour parler des épouses des marchands il faut s’intéresser aux ancêtres de Marie Appolonie Pralong.

Dans le cas de Rose Gisclon on a un problème car il y a peu d’information sur elle-même alors, que c’est un patronyme relativement courant à Beaune sur Arzon.

Les cousins Garnier

La photo ci-dessous a été prise en 1940. De gauche à droite il y a : Baptiste (le père d’Elisabeth), Mamie, Paul Garnier, la tante Marie (l’épouse de Laurent Ekerlin) et Françoise Blanc, l’épouse de Paul Garnier.

Marie Joséphine Garnier, née en 1882, a épousé Laurent Philippe Ekerlin, maître d’Hôtel à Tassin. Ils avaient une fabrique de limonade à Vaise.  Marie France, décédée en 2020, était leur petite fille.

Le patronyme « Ekerlin » n’est pas courant. Sur Généanet on le retrouve dans le sud de la Forêt Noire, à Lörrach, ville située à la frontière  avec la France et la Suisse, près de Bâle mais il semble être plutôt originaire de Suède.

Il manque Anne Estelle Garnier (1876-1935), fille de Joseph Isidore Garnier et de Marie Appolonie Pralong, qui a épousé Antoine Pougeon (1870-1925) le 5 janvier 1895 à Allègre.

 Antoine Pougeon était alors représentant de commerce et domicilié à Arlanc, Puy de Dôme.

Il manque aussi Jean Baptiste Garnier (1904-1988), qui est resté à Allègre tenir la charcuterie  familiale.

Il est difficile de faire un inventaire complet des cousins car les actes d’état civil s’arrêtent en général vers 1920, parfois même 1912. Par contre il est  possible de se rattacher aux travaux de Marc Pougeon.

 

Ci-après un rapide survol des quatre enfants de Joseph Garnier et de Marie Appolonie (parfois on trouve seulement Pauline) Pralong, qui se sont mariés le 8 octobre 1872 à Allègre.

Jean baptiste Garnier

Il est né à Allègre le 20 janvier 1874; pour le moment il n’y a rien concernant sa descendance. Il faudra fouiller dans les recensements 

Anna Estelle Garnier

Elle a donc épousé Antoine Pougeon le 5 janvier 1895. Ils ont habité à Vaise,  rue de la pyramide mais le nom de la rue a changé depuis et le rattachement n’est pas aisé à retrouver. Ils ont eu 3 enfants au moins : Hippolyte Paul, dit Paul, Marthe et  Hippolyte Joseph, dit Jo.

Hippolyte Paul (1897) est le père de Guy Pougeon, médecin sportif, qui a accumulé une fabuleuse collection de 25000 disques de musique classique; la rumeur disait, qu’il en avait plus, que le Prince Rainier.

Marthe (1902) a épousé Alexis Brugère; ils ont eu 3 filles : Raymonde, Paulette et Josette

Hippolyte Joseph (1906) , dit jo, est le père de Marc Pougeon, qui a pris en main la collecte des informations sur la famille Garnier.

Marie Joséphine Garnier

C’est la plus jeune (1882); Comme indiqué plus haut, elle a épousé Laurent Ekerlin le 22 décembre 1900. Ici encore il faudrait le soutien de MarcPougeon. Leur fils, Baptiste Ekerlin a eu deux filles Jannick et France, récemment décédée. 

Si on rajoute les deux premiers enfants de Paul Garnier (Baptiste et Marcelle) on voit très vite, que leurs enfants sont nés entre 1897 et 1906. Ils se retrouvaient souvent. La génération suivante a été plus étalée mais conservait des contacts étroits. C’est moins vrai aujourd’hui. Cela fait penser aux liens entre les cousins de Kerloc’h.

La peste de 1720

Pour protéger la ville de la peste la municipalité de l’époque a décidé de confiner la population ne installant des barrières. Le détail des opérations est sur

https://www.mairie-allegre.com/images/stories/histoire/1720-1721-peste-Allegre.pdf

Ce document liste les tours de garde aux portes. On y trouve plusieurs « Garnier », dont Jacques Garnier, qui est probablement l’un des ancêtres de Paul Garnier. Il est boucher. Il y a aussi un Jean Garnier, boucher mais d’après Guy Boyer il serait décédé avant 1700. Il faut donc en trouver un autre. En fait il y en a au moins deux qui étaient vivants en 1720. Ils étaient aussi tous les deux bouchers.

Sous réserve que les indications des lieux de naissance et de décès soient correctes il y a une grande partie des ascendants qui ont vécu à La Foraine, commune située au sud d’Allègre, du moins jusqu’à leur fusion en 1825. Il s’agir des Garnier et des Auvergnon. 

Quo non ascendet?

Jusqu’ici il n’y avait pas assez d’éléments pour rédiger une page dans le volume « Termaji »; il y a eu récemment des développments dont le résumé est ci-dessous. Il a été possible de remonter sur 17 générations, grâce aux travaux de Guy Boyer, sous réserve que je n’ai pas commis des erreurs de lecture.

Il y a 3 périodes de 5 générations, la première étant celle d’Anne Marie et la seconde celle de ses parents selon le mode de numérotation retenu dès le départ.

_des grands parents Garrnier à Blaize (Pierre) Garnier 

_de Charles Guelle à André Blot et

_de Jacques Pontès à Pierre II de Frétat.

D’une manière générale ont est à Allègre, sauf les plus anciens, qui sont de Chomelix, petite commune vers Arzon.

Cette généalogie fait intervenir deux André Ollier mais on en trouve un 3ème, époux de Philippe (Philippa?) Roux.

Il y a cependant d’autres raccordements qui peuvent découler de l’introduction d’autres homonymes. 

Ci dessous un exemple avec 16 générations.

On conserve les deux périodes extrêmes avec un changement au milieu. Au lieu de passer par les Ollier ou remonte par les Bouschet, qui sont , comme leur patronyme l’indique, des bouchers. Le raccordement se fait par Agnès Pontès, sachant qu’il y a des généalogies, où Agnès Pontès serait la soeur aînée de Dauphine Marie Pontès. Le raccordement se fait au niveau de Jacques Garnier et il n’y a plus que 16 générations.

Dans la 3ème période il manque des dates de naissance précises (ou plutôt des dates de baptème), qui permettraient de valider les filiations. 

Les numéros attribués sont à modifier car la base est  obligatoirement celle de la famille Garnier.

Les Ollier sont aussi de La Foraine d’Allègre. Située au sud d’Allègre elle semble ne pas avoir eu d’église, puisque tous les bâptèmes et toutes les inhumations se faisaient à Allègre.  Elle semble être une collection de hameaux. Comment des bouchers ont-ils pu survivre dans une paroisse puis commune sans centre?  Il est possible que l’appellation « La foraine » concernait à l’origine tout ce qui était en dehors de l’enceinte du bourg et que le faubourg ait été progressivement incorporé à la paroisse puis à la commune d’Allègre.