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Le père : Gabriel Derrien
Dans l’acte de mariage du 3 février 1790 il est indiqué que les parents du marié, Jean Derrien, sont Gabriel Derrien et Marie Herjean.
Dans l’acte de vente des biens de Louis Le Goascoz, en date du 26 décembre 1787, on retrouve Jean Derrien, majeur, Jean marie Derrien et Marie Marguerite Derrien, enfants mineurs de Gabriel Derrien et de Marie Herjean. Ils habitent tous Lodoën et leur curateur, Maurice Téphany, habite Trégoudan, très vraisemblablement celui qui a donné son nom à la maison de Georgette
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Gabriel Derrien est né le 23 août 1723 à Trégoudan. Son parrain était son grand-père Yves Folgar.
Il a épousé Marie Herjean le 5 août 1751.
L’année du décès de Gabriel Derrien n’est pas claire, mais en 1784 il est présent lors du partage de la succession d’Henri Herjean et de Marguerite Le Goascoz. Cette année là les époux Derrien habitent le manoir de Trémet.
Les biens d’Henri Herjean sont situés à Menezarvel.
Marc Derrien, le grand-père
Le père de Gabriel Derrien est Marc Derrien, qui a épousé Anne Folgar.
En 1735 ils habitent Tremet.
Par contre lors du décès d’Anne Folgar,le 30 novembre 1741 il habite « Kerlern » .
Il y est toujours en 1742, lors du décès de son fils, également prénommé Marc.
Le 1er octobre 1753, Marc Derrien, veuf d’Anne Folgar, demeure à Quélern-Tremet. Avec un certain nombre de voisins il rachète les droits seigneuriaux de la tenue roturière de Coatglas. Parmi les signataires il y a aussi une autre Anne Folgar, sœur du tiers ordre de Saint Dominique, qui demeure à Kergadiou.
L’un des arrière-grand-pères est alors Yves Folgar, époux de Louise Carn, et dont le père est vraisemblablement Jean Folgar.
Le rachat par Jean Folgar de la succession de Clémence Palud, sa femme, est daté du 12 mars 1691. Le document est incomplet ; il manque notamment les premières pages. C’est peut être le lien avec les autres documents du 17ème siècle, qui sont au nom de Palud, mais qui ne concernent pas tous le village de Trégoudan.
Par contre sur le dos il est noté que les droits seigneuriaux ont été rachetés le 1er octobre 1753, ce qui le relie à la tenue Coatglas (page 31-11).
Par ailleurs Yves (Yvon) Palud fait un échange avec Yvon Téphany en 1662. En 1663 il achète une vieille maison à Jean le Goascoz, qui est également rattachée à Coatglas (page 31-11) . Il est enfin dans la liste des personnes concernées par le prisage de Léac’h Izella.(page 31-13).
Le document de 1600 est malheureusement difficile à lire. Il est question de Pierre Palud, probablement son grand père, si on prend comme repère les 30 ans qui séparent deux générations.
Les autres Folgar
Le nom d’Anne Folgar se retrouve dans un acte du 8 juillet 1750 au sujet de deux pièces de terre : Parc Cardinal et Léac’h Cardinal (page 31-01). Ces terres lui viennent de la succession de son père, Pierre Folgar, décédé vers 1720. Anne Folgar habite Kergadiou ; il s’agit donc de la sœur du tiers ordre de Saint Dominique, puisque de la mère de Gabriel Derrien est décédée en 1741.
Essai de grille « Derrien »
A partir des éléments ci-dessus et de ce qui est accessible sur le net il est possible de commencer à remplir une grille « Derrien ».
1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
Jean Derrien
N 1761 D 1835
M 3 février 1790
Habite le manoir de Tremet en 1784
| Gabriel Derrien N 18 août 1723 Trégoudan D 1782 Roscanvel
M 5 août 1751 Roscanvel
A un fils prénommé également Gabriel (1755-1813) | Marc Derrien Habite Trémet en 1735, Kerlern en 1741 D 1751 M vers 1722 Crozon |
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Anne Folgar N 26 février 1702 Trégoudan (PM Guillaume Carn et Françoise Folgar) D 30 novembre 1741 Kerlern | Yves Folgar 1682 D 7 février 1764 Lambézen
un frère : Pierre Folgar, a épousé Marie Lozéac’h, demoiselle de Kerveguen, dont le frère est Jean Lozéac’h, sieur de Trévarguen. | Jean Folgar 1655 D 23 avril 1717 Tyarguen Camaret Honorable marchand | ||
Clémence Palud N avant 1673 Camaret D après 1717 Camaret On trouve aussi parfois Landivinec !! | ||||
Louise Carn 1684 ou 1687 1711 On trouve aussi Landivinec, le nom d’un témoin !! |
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Marie Herjean N vers 1725 D 21 janvier 1787 Roscanvel
Voir le partage dans le livre de M. Burel | Henri Herjean M 1724 | Henri Herjean D 1724 |
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Marguerite Le Goacoz N vers 1703 1747 | Hervé Le Goascoz 1670 ou 1673
M 1698 | Guillaume Le Goascoz N vers 1640 D 1680 Fils d’Alain Goascoz et Marie Harvel ? | ||
Marguerite Carn D 1695 | ||||
Catherine Thépault 1677 1747 |
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Il serait tentant de poursuivre la branche Derrien plus loin, mais on va se mélanger avec ceux de Lambézen, Penfeunteun, Camaret…
Il y a également beaucoup de Folgar vers Lambézen et Penarcréac’h.
Avec Louise Carn on a deux problèmes : on trouve aussi parfois un autre patronyme pour l’épouse d’Yves Folgar : Landivinec (probablement une confusion avec l’un des témoins cités lors d’un enterrement) et Louise n’aurait eu que 15 ans lors de la naissance de sa fille (18 si on prend la première année évoquée) !! On a le même écart entre Clémence Palud et Jean Folgar. Il faut fouiller encore un peu.
Du côté Herjean il n’y a pas grand-chose, alors que c’est un patronyme connu à Roscanvel (variante de Kerjean); par contre il y a quelques individus du côté Goascoz ; avec Catherine Thépault et Marguerite Carn on devrait pouvoir se rattacher à des branches connues, mais le grand nombre d’homonymes recommande un peu de prudence.
La piste Lelias
En fouillant dans les généalogies sur Internet on trouve une filiation intéressante. Pierre Folgar a eu une fille : Jeanne Folgar, qui a épousé Bernard Lelias de Camaret. Ils ont eu un fils : Bernard Marie Lelias, qui, lui, a épousé Jeanne Rose Desnos. Ce sont très vraisemblablement ceux qui ont vendu à Jean Derrien la maison de Trégoudan. Est-ce le même Pierre Folgar que celui cité dans le document sur Parc Cardinal ? Ce serait alors un des frères d’Yves Folgar et cela confirme, que la ferme de Trégoudan, achetée par Jean Derrien, est alors un bien Folgar ou, plus probablement en remontant dans le temps, un bien Palud. Cela pourrait alors expliquer la présence dans la caisse de parchemins au nom de Palud. Tous ces documents auraient ensuite été transféré aux Laé lors de l’achat des biens de Jacques Marie Penfrat.
A la recherche de Trémet
Avec les Folgar et les Derrien on circule entre Trémet, Trégoudan et Kerlern (Quélern). La construction des lignes de Quélern a bouleversé les lieux et le village de Trémet a disparu lors des travaux de terrassement, du moins en partie.
Le manoir de Trémet doit désigner la maison située près du réduit, sur Parc Moan. On a « sesquinolou », qui doit correspondre à l’endroit, où se trouvait le signal, ou à proximité. Les moulins ont également été détruits lors des travaux de terrassement ; c’était vraisemblablement le lieu appelé Kervarveil-Trémet dans les BMS. .
Où situer alors Kerlernn qui est parfois appelé Kerlern-Trémet ? Serait-ce le groupe d’habitations appelé aujourd’hui Kertoupin ? ou plus simplement une autre appellation des maisons situées sur le plateau à proximité du « camp de Quélern ».
En effet, si les lignes ont été terminées au moment de la guerre d’indépendance des Etats Unis, donc vers 1776, les travaux ont commencé quelques années plus tôt et on trouve parfois des BMS faisant mention du camp de Quélerne. On a donc un problème de localisation, qui sera abordé dans les pages sur la bataille de camaret.
C’est aussi l’occasion de signaler le travail de Jean Yves cordier
http://www.lavieb-aile.com/2020/05/sur-une-inscription-lapidaire-folgar/le-beulin-1730-du-bourg-de-lanveoc.html
Les descendants de Jean Derrien
Comme nous avons entre les mains des documents ayant appartenu aux ascendants de Jean Derrien, il est logique de regarder comment ils sont arrivés jusqu’à nous.
Le partage des biens de Jean Derrien et de Marie Louise Gourvez a lieu le 13 décembre 1835, moins d’un an après le décès de Jean Derrien. Il y a des biens à Trégoudan, mais aussi à Kervian et Menezarvel, deux villages de Roscanvel. Il y a 5 lots.
Le 1er lot va à Marie Louise Derrien et Guillaume Boennec, son mari, de Scivilider/Crozon,
Le 2ème lot à Marie Yvonne Derrien et Jacques Marie Penfrat, son mari, de Trégoudan,
Le 3ème lot à Jean Pierre Marie Derrien, forgeron à Recouvrance,
Le 4ème lot à Louise Corentine Derrien et Claude Carn, son mari, de Lambézen, et le
5ème lot à Julie Sevellec, veuve de Louis Derrien, habitant le Notic à Camaret.
L’exemplaire que l’on a est celui de la veuve de Louis Derrien, qui a eu le lot le plus petit avec 10 champs et un 5ème de deux autres champs (Cardinal et Léac’h Cardinal), mais qui a reçu une soulte.
Marie Louise Derrien
Marie Louise Derrien et Guillaume Boënnec avaient déjà obtenu leur part de la succession de Marie Louise Gourvez, comme l’atteste une quittance en date du 23 janvier 1825.
Ils ont reçu 74 francs représentant un dixième de la valeur des biens meubles de la communauté, selon le prisage du 7 avril 1807, et 72 francs correspondant au dixième de la rente payée aux époux Lelias, après l’achat de la maison le 25 germinal an 13, mais sur une période de 12 années, sans tenir compte du versement en capital, ni du remboursement partiel faits par Jean Derrien.
Cela n’apparait pas dans le partage de 1835, qui ne concerne que les droits des biens immeubles. Rien ne dit non plus que les autres héritiers aient perçu leur part des biens meubles ou de la rente.
Marie Yvonne Derrien
Marie Yvonne Derrien et Jacques Marie Penfrat ont peut-être occupé quelques mois la maison de Trégoudan, puisqu’il y a un bail consenti en leur faveur par jean Derrien le 28 novembre 1833, mais ce n’est pas certain. Ce bail excluait la forge, ce que confirmera d’ailleurs un échange ultérieur.
Il faut noter que la location est consentie moyennant la somme de 150 francs, alors que Jean Bothorel ne payait que 100 francs en 1805, mais il y a des terres à Lodoën et Menezarvel en plus.
Après le partage des biens de Jean Derrien ils se sont installés à Recouvrance, où Marie Louise Derrien décède le 28 mars 1836.
Louise Corentine Derrien et Jean Pierre Marie Derrien
Louise Corentine Derrien et Claude Carn ne se retrouvent pas dans les documents en notre possession ; Jean Pierre Marie Derrien non plus, du moins pas directement, mais leurs parts respectives dans Parc Cardinal ont finalement été rachetées par les Laé.
Louis Derrien
Les biens attribués à Julie Sevellec, veuve de Louis Derrien, ont été rachetés en trois fois par les Laé, à l’exception d’une parcelle (Mezibrat -10a40ca) vendue le 1er juin 1840 par Julie Sevellec à Jacques Penfrat.
Les autres cessions ont été faites par leurs enfants, qui habitent tous au Notic/Camaret.
La première vente est faite le 28 décembre 1849 par Jeanne et Louise Derrien. La seconde le 2 novembre 1850 par Laurent Derrien. La troisième a lieu le 20 octobre 1857, par Jean Pierre Marie Derrien et Bernardine Derrien. Les trois documents mentionnent bien qu’il s’agit des biens venant de la succession de leur père, Louis Derrien.
Finalement, comme on le verra plus loin, c’est très vraisemblablement Jacques Marie Penfrat, époux de Marie Yvonne Derrien, qui a reçu et conservé les « papiers »