Version 5.4_Page 14-11_ décembre 2023
Les pages suivantes auraient auraient du être placées plus loin dans le volume mais avant d’aborder les pages « people » il valait mieux faire le tour des habitations vendues ou disparues. Le regroupement des pages a conduit à une sorte de pot-pourri, qui rassemble sur une même page des habitations ou des villages, qui n’ont aucun lien entre eux.
On commence par Trémet
Le nom de Tremet est familier mais que recouvre-t-il ?
Il y a déjà le Cap Trémet avec sa batterie, dont les tirs la nuit dans les années 60 réveillaient Joseph Laé.
Les canons ont été démontés depuis.
Le fort figure dans la première feuille de la section première de Quélern, dont il marque la limite au sud.
Curieusement toutes les parcelles de la feuille n°1 sont rattachées au village de Trégoudan.
En 1831 un fort occupe la pointe ; il y a aussi une batterie en dehors. La batterie a disparu du plan de 1893, par contre il y en a une nouvelle à droite, qui existe toujours et qui est en dehors du domaine militaire.
Pourtant la plupart des parcelles ont pour nom « Menez ar Cap » et non pas « Menez Tremet ». De même dans certains documents on trouve mentionné « le fort du grand cap », ce qui laisse penser que les caps (ou pointes) n’avaient peut-être pas de nom spécifique.
Dans les documents, que nous avons recueillis, il y a plusieurs au nom de Jean Derrien. En recherchant des ascendants on arrive sur Gabriel Derrien, le père, et Marc Derrien, le Grand-Père.
En 1784 Gabriel Derrien habite le Manoir de Trémet mais en 1754 Marc Derrien habite Quélern-Tremet. Il ne faut pas oublier, que les Goulezre étaient seigneurs de Trémet, entre autres.
Que désigne vraiment « Tremet », sachant qu’aujourd’hui on a Kerellot-Trémet et Penarpoul-Trémet pour faire la distinction avec d’autres villages homonymes dans Crozon ? Un village, une partie de la paroisse puis de la commune ? On trouve bien Penarcréac’h-Trémet et même Kervarvail-Trémet dans les BMS.
Effectivement certains dénombrements de Crozon regroupent les villages dans des quartiers, notamment Trémet.
Que dit l’état des sections ?
Autour du fort on a donc Menez ar Cap avec la mention d’un chemin « Huel Goarem Coz ».
Au niveau des maisons, que nous appelions Quélern en haut, il y a Parc Moan, puis Liors Moan, juste à côté de l’emprise du réduit et Parc Lann plus au nord.
De l’autre côté du chemin, qui mène à Roscanvel on a Cost Parc Cos ; Parc Nevez est au niveau de la route de l’Iroise, juste au dessus deTégoudan. La dénomination Pen ar Pavé marque bien l’ancienneté de la voie. Pen al leur est effectivement à côté d’une aire à battre. On arrive ensuite sur les remparts construits en 1699 ou juste après la publication de plan de l’ingénieur Traverse. Le terrain devait être en pente à l’origine, d’où liors an toul.
L’ingénieur Traverse avait prévu de construire le reste des lignes sur le plateau. Les terres nécessaires ont été achetées en prévision des travaux.
Ses successeurs, près d’un siècle plus tard, ont préféré déplacer la branche ouest vers l’avant du plateau. Entre les deux il restait quelques parcelles. Toul ar Pors, comme à Trégoudan, marque bien, que l’on était autrefois sur un terrain en pente ; la référence au Pors laisse à penser, qu’il y avait à proximité une cour fermée. Toul ar Pors est bien dans le prolongement de Liors an Toul.
Je cherche encore la signification de l’appellation « ar Guinvez », que l’on trouve un peu partout.
Plus loin vers l’ouest il y a Menez Trémet, comme il y a Menez Trégoudan, Menez Keravrez, Menez Kerguinou…Ce en sont pas à proprement parler des collines (on est sur un plateau) mais des terres vaines mises généralement à la disposition de tous habitants des villages du même nom.
En dessous des lignes on a conservé la structure initiale. Il y a Liors Trémet au niveau de la chicane d’accès aux lignes, puis Prat Tremet avec son lavoir tout en haut, comme à Trégoudan, Foennec Trémet et Foennec Kerellot. Les habitants de ce village avaient donc eux aussi droit à une prairie collective. Les autres parcelles n’ont pas été touchées par les travaux. Il faut noter « Goarem Nevez », le nouveau chemin pour aller à Camaret.
On retrouvera bien évidemment « Goarem Coz » près de la côte.
Ayant eu accès à la carte réalisée 1782, qui présente les lignes définitives, y compris la partie prévue par M. Traverse, mais non réalisée, il est tentant de faire un assemblage.
Entre le plan de 1782 et le plan cadastral de 1830 le parcellaire n’a pratiquement pas bougé.
Le village de Trémet, s’il y en a eu un, est entre la chicane d’accès et la porte d’entrée
En rouge le tracé probable de la route, qui allait de penarpoul à Trégoudan, avant la construction des lignes, le prolongement du « pavé ». Est-ce ce qui reste d’une voie « romaine »?
On a retrouvé Tremet
Tremet a bien existé. Le village figurait déjà sur la plan de l’ingénieur Traverse daté de 1699 et partiellement réalisé.
Il y a bien le vieux chemin de Camaret à Roscanvel, qui longe la côte avec un projet de porte au milieu de la branche ouest. L’autre branche est plus complexe. Il y a une autre porte : la porte de Crozon.
Devant le réduit il semble y avoir deux constructions. Faute de légende il est possible, qu’il s’agisse de moulins. Dans les BMS on trouve Kervarvail-Trémet. Ensuite la route descend vers Penarpoul et rejoint l’ancienne route de Crozon (en jaune). Il y a encore un groupe de construction plus bas au débouché de Goarem Nevez.
Prat Tremet et Föennec Tremet ont exactement la même forme dans les plans de 1699, 1782 et 1830. Liors Tremet est donc juste à gauche de Prat Tremet. Il reste le cas des trois constructions sur le plateau.
Le village figure en clair sur une carte établie en 1757 à la demande du duc d’Aiguillon, Gouverneur de Bretagne, en vue de poursuivre les travaux de construction des lignes de Quélern. On retrouve bien Goarem Coz et Goarem Nevez. Par contre le découpage des parcelles n’est pas reproduit.
Cette carte ne s’intéresse en fait, qu’à la partie la baie de Camaret située entre la pointe Sainte Barbe et les lignes commencées 50 ans auparavant par l’ingénieur Traverse.
Si le dessin de la côte est différent, on constate par contre, que le profil des lignes est très proche de celui, qui se trouve sur le plan Traverse original et, surtout, sur le plan de 1782.
Si on superpose ce plan à celui de 1782 on a immédiatement la confirmation, que le village est bien sous l’avancée, qui se trouve devant la porte de Camaret.
Par contre le plan de 1757 ne dit rien des habitations situées au nord des lignes, alors qu’elles figurent sur les autres plans. Il ne mentionne pas non plus le village de Kerellot, ni celui de Penarpoul.
Faute de représentation des parcelles le recollement avec le cadastre napoléonien est difficile. Il permet néanmoins de situer les abords du village : Liors Trémet, Prat Tremet avec la fontaine en haut. Il y a Goarem Koz, chemin côté auquel correspond plus au nord, au-delà des lignes, Huel Goarem Coz. Il y a aussi Goarem Nevez.
Toul ar Garront est le champ en contrebas du chemin, qui va vers Kerellot.
Selon le plan il n’y a que 4 habitations (ou constructions), ce qui parait parait peu. Il faut probablement rajouter les maisons identifiées sur le plateau et qui doivent correspondre à celles appelées Kervarveil (Kervarvail?) et Sesquignolo (Créac’h Signolo) ;
Comme sur la carte marine de 1911 les hachures ont tendance à accentuer le relief. Le chemin de Kerellot à la chicane est bien évidemment en pente mais il ne semble pas y avoir de rupture de pente.importante, sauf à l’arrivée sur la RD355
On y reviendra car la maison située sur Liors Moan possédait autrefois un étage; ce devait être le manoir de Tremet. Il est possible aussi que pors Tremet et le manoir de Tremet soient la même entité. Par ricochet le Pors de Trégoudan est alors un ancien manoir, qui a été raboté, comme celui de Tremet.
Dans la famille le Tocquet qui descend d’Allain Laé, on prononce le dernier « T » quand on parle de Tremet. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls.